Requiem No Jiyuu
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Yumi Mashimoto
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MessageSujet: Comment ... Comment ... EmptyMar 16 Mar - 13:24

Yumi était heureuse, heureuse au point qu'elle avait plus l'impression de voler que de marcher. Enfin, après des négociations aussi longues qu'éprouvantes, elle avait réussi à convaincre Kaito de sortir du Q.G. et de laisser de cotés son "travail" pour allez faire une promenade. Cela n'avait vraiment pas été de tout repos mais le prix en valait largement la peine.
En ce moment même Kaito, son Kaito, et elle était en train de gravir la rue qui menait à la place Sora, choisit par Yumi en raison de la vue, surtout à cette période tardive de la journée, environs une heure avant le coucher de soleil. Pour l'événement, soigneusement planifiée en avance par Yumi, cette dernière avait sortit le grand jeu. C'est à dire, le kimono de l'ancienne Yumi, elle l'avait délicatement extrait de son placard et l'avait enfilé pour la première fois de son plein gré. Les quelques instants de tristesse qu'elle avait ressenti n'était rien par rapport au sourire de ravissement et à la lueur qui avait éclairé les yeux de Kaito. Elle avait aussi enfilé deux petites barrettes rose assorties au kimono et enfin une légère touche de maquillage, presque invisible.
Ils arrivaient maintenant au bout de la rue, Kaito semblait perdu dans ses pensées, Yumi espérait ne pas avoir fait de gaffe. Ses souvenirs ne lui indiquaient rien en rapport avec ce lieu, mais savons-t-on jamais … Elle serra un peu plus fort le bras de Kaito et leva la tête vers lui avec un petit sourire comme le faisait toujours la vrai Yumi. Puis apercevant la place elle le prit par la main et l’entraina vers celle-ci. Une fois là-bas elle s’arrêta net … C’était … Magnifique … Sous eux toutes la ville s’étalait, rayonnante de vie et de sensation. Cette place méritait vraiment les éloges qu’on lui accordait. Se retournant Yumi regarda la place en elle-même. Pavée, avec des lampadaires et des bancs ainsi qu’une ou deux carrioles ambulante, voilà comment était la place Sora. Rien de plus que les autres, si ce n’était cette vue et les nombreux couples assis. Yumi crut même voir un buisson remuer avec un petit cri.
Kaito semblait toujours absorbé par la contemplation de la ville. Yumi le détailla. Aujourd’hui il était encore plus élégant que d’habitude, ses cheveux argents descendaient jusqu’en bas de son dos et ondulaient doucement dans la brise du soir, tandis que son visage si pâle semblait absorber la lumière même du soleil. Encore une fois elle le tira doucement par le bras.
« Viens »
Avec douceur et gentillesse elle le guida vers un banc où ils s’assirent ensemble. Serrée contre lui Yumi empli ses narines de son odeur. Elle lui rappelait tant de chose triste et heureuse, à tel point qu’elle avait l’impression que son être entier allez exploser en une symphonie de sentiments. Elle était vraiment heureuse. Elle ne savait même pas quoi dire, c’était son premier véritable rendez-vous avec Kaito ... Elle devait être parfaite en tous points. Cherchant un sujet de conversation qui lui ferait plaisir, elle farfouilla dans son esprit. Soudain elle se rappela d’une question dont elle n’avait pas trouvé la réponse. Réponse que même les Hackeurs refusaient de lui donner. Ils se contentaient tous de rougir et de partir en marmonnant quelque chose. Elle aurait bien sûr put chercher sur internet mais c’était le genre de chose qu’elle préférerait entendre de la part d’un humain et non d’une page web ou d’un livre quelconque.
Regardant Kaito droit dans les yeux elle se décida à passer à l’attaque et d’une voix interrogative mais aussi un tantinet taquine, elle se doutait bien que la question le gênerait un minimum, il restait humain, elle posa l’interrogation qui lui brûlait la langue :
« Kaito, comment on fait des enfants ? »
La curiosité de Yumi était maintenant à son maximum, alors ? On faisait comment ?
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MessageSujet: Re: Comment ... Comment ... EmptySam 20 Mar - 19:32

La lumière du soleil agressait ses yeux. Kaito examinait la rue en clignant lentement des paupières, tentant de chasser la brûlure persistante et l’humidité qui essayait de perler au coin de son regard. Cela faisait donc si longtemps qu’il n’était pas sorti en plein jour ? Ou sorti tout court… Peu lui importait, après tout. Il avait autre chose à faire que de prendre le soleil.

Il réfuta aussitôt cette affirmation, mécontent contre lui-même. Si jamais il se voyait forcé de fuir en plein jour et ne pouvait disposer d’une vue parfaite, il s’en mordrait les doigts. C’était un manque de prévoyance flagrant, et il se promit de rectifier la situation. Sans doute ouvrir plus souvent les volets de son atelier de travail suffirait-il à remédier à ce problème.

Il fut tiré de sa planification lorsque sa compagne resserra sa prise sur son bras. Il baissa les yeux vers Yumi, qui lui souriait doucement… et pendant quelques instants, son esprit traître largua toute amarre au port de la réalité. Effacés, ses soucis d’homme traqué ; envolés les Hackers, l’empire, la mort et la destruction ; les six dernières années n’étaient plus qu’une chimère, un voile transparent qu’il ne voyait même plus.

Il remontait la rue, Yumi à son bras. Yumi, sa femme. Elle était son épouse, à présent. La cérémonie avait été courte, discrète, délicieuse. Ils avaient pris congé de leurs quelques invités, ils rentraient chez eux. Mari et femme. Yumi était magnifique. Elle avait économisé des mois durant pour s’offrir ce kimono, et lorsqu’elle l’avait porté pour la première fois aujourd’hui pour lui dire ‘oui’, il avait été heureux qu’on n’exige de lui qu’un mot d’une syllabe et un baiser. Le premier était sorti dans un souffle de sa gorge nouée, mais le second avait exprimé tout ce que ses mots n’auraient jamais pu dire. Yumi. Sa femme.

Mais Yumi le prit par la main et l’entraîna avec tout juste un peu trop de force, et les sons retrouvèrent leurs textures, la lumière redevint trop vive. Et peut-être que l’eau au coin de ses yeux n’étaient pas entièrement dû à ce maudit soleil.

Kaito cligna des paupières, réprima les halètements d’un homme qui, pendant quelques instants, s’était noyé. Il régula sa respiration, se força à inspirer et à expirer lentement, pour que les capteurs auditifs de Yumi ne détectent pas d’anomalie.

Il battit à nouveau des paupières, et reconnut la vue devant lui. Derrière une maigre rambarde, Anthalys étendait son réseau tentaculaire de rues et de passages, ses manoirs décadents, ses bidons-villes croulant de misère. Il se força à se concentrer sur cette mosaïque dégoûtante, pour ne pas tourner la tête vers sa compagne.

Il était habitué à ces rêveries éveillées, ces plongées dans une existence qui n’était plus. Chacune d’entre elles était une gemme, un joyau qu’il se plaisait à contempler, à savourer, un éclat du passé qui redonnait à ses souvenirs toutes leurs couleurs, leurs odeurs. Mais remonter à la surface le tuait chaque fois un peu plus, au point qu’il se demandait parfois si un jour, il ne se réveillerait pas en ayant oublié comment respirer.

Yumi le tira à nouveau par le bras, et il se laissa entraîner vers un banc. Plus calme à présent, il la laissa se blottir contre lui et passa un bras autour de ses épaules. Il posa les yeux sur la chevelure couleur ciel sous son menton et s’efforça de chasser les ombres de son esprit. C’était pour elle, cette sortie. Elle l’avait voulue avec tellement d’insistance… Il avait accepté de lui faire plaisir en dépit des risques. Il pouvait bien éviter de se laisser submerger par ses fantômes un petit moment.

Il examina la place un instant, tournant la tête de part et d’autre pour recenser les passants autour d’eux. Beaucoup de couples étaient assis sur des bancs épars. Ils semblaient présenter peu de risques, absorbés par leur compagnie et le panorama. Kaito essaya de faire taire sa paranoïa. Lorsqu’il reporta son attention sur Yumi, elle avait levé le menton vers lui et le fixait très sérieusement.

« Kaito, comment on fait des enfants ? »

Son coude amorça un mouvement involontaire et cogna contre le dossier du banc. Ses sourcils étaient montés très haut vers son cuir chevelu. Il garda le silence de longues secondes.

« Les enfants » répéta-t-il finalement, comme si le redire tout haut éclaircirait son esprit soudain très vide.

N’avait-il pas inclus cette donnée dans ses bases comportementales à un moment ou un autre ? Il ne se souvenait pas. Mais enfin, c’était pourtant basique ! Il n’avait pas pu oublier ! Mais ce n’était pas non plus parmi ses priorités… Ce détail avait pu lui échapper… Et cela faisait des années qu’il ne lui fournissait plus que rarement des données, elle était maintenant assez indépendante pour aller les chercher seule. Pourquoi n’avait-elle pas fait une recherche si elle tenait à le savoir ? Elle avait l’habitude, maintenant ! Pourquoi lui demander à lui ?

Il eut un rare instant de panique et son regard perdu erra sur la place, recherchant désespérément l’inspiration.

« Hum… Les enfants sont… produits par la fusion d’un gamète femelle et d’un gamète mâle. C’est le phénomène de fécondation. »

Oui ! La science avait toujours réponse à tout. Kaito aimait beaucoup la science, surtout en cet instant.

« Chaque gamète apporte une moitié de l’ADN propre au nouvel être humain : une moitié héritée de la mère, et la seconde du père » poursuivit-il d’une voix aussi calme qu’à son habitude, sans pour autant pouvoir se persuader de regarder Yumi dans les yeux. « La fusion des deux gamètes crée ce qu’on appelle un œuf, qui grandit ensuite dans le ventre de la mère. Elle le porte 9 mois, en lui procurant les nutriments nécessaires pour se développer jusqu’à ce qu’il soit prêt à naître. Une fois né, l’œuf est devenu un enfant. C’est un processus très long, très complexe et très riche en enseignement. Tu devrais te connecter à une encyclopédie pour l’étudier en détail. »

Voilà. C’était clair, concis, et scientifiquement rigoureux. On ne pouvait de toute façon pas s’attendre à ce qu’il explique le processus complet à moins de passer des dizaines d’heures sur le sujet.

Maintenant, s’il pouvait arrêter de fixer le lampadaire loin à sa gauche, le module d’analyse de comportement social de Yumi serait sans doute plus convaincu.
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MessageSujet: Re: Comment ... Comment ... EmptyLun 19 Avr - 13:43

C'était dans de tel moment que Yumi se rendait compte qu'elle connaissait son Kaito par-cœur. La marque de surprise suivit du petit instant de panique, elle avait tout deviné à l'avance et cela ne faisait que accroitre son bonheur. C'était une des confirmations que, malgré sa nature peu ordinaire, Kaito était bel et bien son Kaito.
« Hum… Les enfants sont… produits par la fusion d’un gamète femelle et d’un gamète mâle. C’est le phénomène de fécondation. »
Yumi s'y attendait, Kaito répondait toujours pas la science. Ceci-dit, cela ne la dérangeait pas outre-mesure, après tout, la science était le moyen le plus efficace et le plus rapide pour elle de comprendre. Concept, langage, hiérarchie, histoire. Tout était passé par un apprentissage rigoureux d'un point de vue scientifique ajouté de quelque expérience pour illustrer et prouver les thèses les plus complexes. Yumi ne connaissait pas d'autre méthode d'apprentissage et elle n'en avait nul besoin.
A peine la phrase avait-elle était enregistré et comprise que, dans l'esprit de Yumi, les thermes gamète et fécondations était soumis à une recherche de définition ainsi qu'à une vérification. Apprendre était bien, apprendre des choses fausses était mauvais. Tandis qu'une partie de son cerveau se livrait à cette petite gymnastique mental, l'autre continuait d'observer Kaito. Ce dernier ne regardait pas Yumi, préférant détourner les yeux et la tête. Il était vraiment gêné. Elle se retint de rire, connaissant Kaito il aurait réagit si il avait entendu un éclat de rire et Yumi voulait à tout prix entendre la fin de l'explication.
« La fusion des deux gamètes crée ce qu’on appelle un œuf, qui grandit ensuite dans le ventre de la mère. Elle le porte 9 mois, en lui procurant les nutriments nécessaires pour se développer jusqu’à ce qu’il soit prêt à naître. Une fois né, l’œuf est devenu un enfant. C’est un processus très long, très complexe et très riche en enseignement. Tu devrais te connecter à une encyclopédie pour l’étudier en détail. »
Kaito fixait toujours quelque chose sur sa gauche. Yumi ne comprenait vraiment pas ce qu'il y avait de gênant dans ce qu'il venait de lui expliquer. Après tout ce n'était qu'un processus biologique simple. L'explication étant finit, Yumi put enfin libérer le petit éclat de rire qu'elle retenait depuis la première parti de l'explication. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais chaque instant avec Kaito l'emplissait vraiment de joie. Enfin si, elle savait pourquoi, c'était à cause de ses souvenirs. Mais elle ne savait pas le pourquoi des souvenirs. Ni elle ni l'ancienne Yumi ne le savait, c'était vraiment étrange... Repoussant d'un revers de tête ses quelques peu sombres pensées, Yumi, sous le coup d'une subite impulsion, se blottis contre Kaito.
Les explications scientifique était facilement compréhensible et vérifiable mais... Pour une fois, elles n'étaient pas suffisantes, car quelque chose tracassait encore Yumi. Quelque chose qui, d'après ses quelques recherches sur les couples ''normaux'', était une partie essentiel de la reproduction humaine. Elle leva doucement la tête vers Kaito et l'interrogea une nouvelle fois.
« Mais Kaito, dans tout ça, il sert à quoi l'amour ? »
Elle savait que cette question allait sans doute mettre encore plus Kaito dans l'embarra, mais c'était enfaite le véritable point qu'elle souhaitait aborder.

(Me revoilà, après une petite absence pour cause de vacance et de voyage. En espérant que mon partenaire ne soit pas mort d'ennui en m'attendant ! Désolé ^^")
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MessageSujet: Re: Comment ... Comment ... EmptyLun 3 Mai - 13:28

Yumi rit, et Kaito détacha son attention du lampadaire et d’une petite poubelle qui lui tenait compagnie. Il baissa les yeux, perplexe, en la sentant se blottir un peu plus près de lui. Yumi avait enfoui son visage dans les plis du manteau contre sa poitrine, mais il pouvait apercevoir son sourire. L’expression contenait tant de bien-être et de ravissement qu’il en ressentit un coup au cœur.

Etait-ce qu’il se sentait coupable de ne pouvoir lui offrir plus souvent ce bonheur chéri ? Ou bien réalisait-il encore une fois à quel point Yumi avait dépassé son créateur, pour que ses modules aient su recréer une émotion que lui avait oubliée voilà bien longtemps ? Sans doute était-ce un peu des deux, admit-il sombrement.

Il caressa la chevelure soyeuse sous ses doigts, retenant l’amertume qui tentait de le prendre à la gorge et de faire peser le coin de ses lèvres vers le bas. Elle lui ressemblait tellement… Mais ce n’était que dans ces terribles instants où la folie lui mordillait les talons et enroulait ses membres glacés autour de ses épaules qu’il se laissait aller à penser que Yumi n’était pas morte, qu’elle était toujours là, avec lui. Et lorsque plus tard, il glissait dans ces moments où il se haïssait lui-même avec plus de virulence qu’il n’avait jamais mis à haïr le monde, il lui semblait que nier sa disparation était la plus cruelle des trahisons.

Yumi leva ses grands yeux bleu glacier vers lui. Kaito ne laissa rien paraître des ombres de son âme et son visage ne lui offrit qu’une indulgente curiosité. Mais au son de sa voix, son expression se froissa comme un papier jeté dans le feu.

« Mais Kaito, dans tout ça, il sert à quoi l'amour ? »

L’amour… Ha ! Mais oui, en vérité, à quoi servait l’amour ?

Son bras se crispa autour des épaules de Yumi et il détourna le visage, dans une vaine tentative pour qu’elle ne voit pas l’expression terrible qui fronçait son front et déformait sa bouche.

La reproduction, Yumi lui parlait de la reproduction humaine… et tout d’un coup, aucun sujet ne lui avait jamais paru plus anodin et plus confortable à aborder.

« Les humains font partie des espèces biologiques dites "monogames" » répondit-il d’une voix trop froide. « Ce qui signifie qu’ils préfèrent en général se reproduire avec un partenaire unique. C’est un phénomène qu’on retrouve par exemple chez les cygnes ou les manchots. Il est dû à une plus grande réceptivité à deux hormones, l’ocytocine et la vasopressine. L’"amour" est simplement le composant émotionnel résultant du processus par lequel un humain choisit son partenaire. »

Sa voix s’étrangla à la fin de sa phrase, et il leva sa main libre à son visage. De quel droit se montrait-il aussi détaché ? Etait-il vraiment devenu un monstre, au point de tenter de décomposer cette douleur dans sa poitrine en soupe d’hormones et de molécules ? Mais son esprit scientifique réfutait une hypothèse aussi puérile. L’amour n’était qu’un phénomène biologique, rien de plus.

Même si savoir cela ne lui avait jamais appris à respirer sans Yumi.


[HJ : Pas de problème, j'ai aussi une vie très agitée en ce moment ! @__@]
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MessageSujet: Re: Comment ... Comment ... EmptyMer 19 Mai - 22:35

Yumi pensait certes le mettre un peu dans l'embarra, mais là, cela allait trop loin. Quand elle sentit la pression de son bras et qu'elle le vit détourner la tête pour caché son visage, son cerveau s'emballa. Elle ne voulait pas qu'il soit triste. Elle chercha en vain un sujet de conversion plus anodin, au diable sa curiosité, qu'elle idiote elle faisait. Mais rien ne lui vint à l'esprit tandis que les secondes défilaient. Si elle avait eu un corps biologique elle se serait mis à trembler.
Soudain Kaito ouvrit la bouche.
« Les humains font partie des espèces biologiques dites "monogames" »
La voix était froide, synthétique, comme si leur rôle c'était inversé, qu'il était devenue le robot et elle l'humaine. Elle baissa les yeux, honteuse de sa maladresse.
« Ce qui signifie qu’ils préfèrent en général se reproduire avec un partenaire unique. C’est un phénomène qu’on retrouve par exemple chez les cygnes ou les manchots. Il est dû à une plus grande réceptivité à deux hormones, l’ocytocine et la vasopressine. L’"amour" est simplement le composant émotionnel résultant du processus par lequel un humain choisit son partenaire. »
Le choc fit écarquiller les yeux de Yumi. Alors c'était ça l'amour ? Juste un simple mélange d'hormone qui servait à choisir son partenaire de reproduction. Elle ne releva pas les yeux, serrant les poings. Malgré ça elle sentait toujours le malaise et la douleur de Kaito. Elle ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, cherchant un autre sujet, n'importe quoi. Mais c'était impossible, elle ressassait toujours les même informations. Dans une tentative désespérer pour réconforter Kaito et de se faire pardonner elle chercha sa main. Mais il l'avait enlevé, il devait sans doute être en colère, c'est vrai, après tout elle lui avait promis un moment de détente et voilà qu'elle l'interrogeait comme un forçat...
Elle releva timidement les yeux. Il était tourné sur le coté, refusant de la regarder, allant même jusqu'à cacher ses yeux avec sa main pour ne plus la voir. Elle se sentit étrange, il lui arrivé parfois d'être ''triste'' et elle avait appris à gérer cette tristesse pour Kaito. Mais cette foi-ci c'était pire. Sa poitrine n'était plus qu'une énorme boule douloureuse, chacune de ses respiration était comme mille aiguille enfoncées dans celle-ci. Elle devait avoir un dysfonctionnement mais ses capteurs n'indiquait rien. Chaque seconde qui passait rendait la douleur plus grande, plus écrasante. Soudain elle se plia en deux, la douleur écrasait tout. D'un mouvement brusque elle se releva.
- Je-je suis désolé Kaito-sama ! Elle ne reconnut même pas à sa voix, que lui arrivait-il ? Je v-vais vous lancez tranquille. Pardonnez-moi !
Puis elle s'inclina brutalement et partit en courant. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça, mais elle ne supportait plus de voir Kaito triste à cause d'elle. Elle bouscula quelques personnes et trébucha plusieurs fois, tombant et se relevant, une des ses chaussures se détacha même et rebondit plusieurs fois sur le sol, mais elle continua de courir, sans savoir où elle allait.
Enfin, après une course qui lui parut éternelle, elle arriva dans un endroit désert. Une sorte de petite cour entre des immeubles ou quelques buissons poussaient solidaire autour d'un petit platane. La robe que lui avait offert Kaito était sale, peut-être même déchirée, sans parler de la chaussure perdu. Elle tituba vers les buisson et s'effondra au milieu contre l'arbre. Elle avait mal tellement mal et en même temps tellement honte. Elle se recroquevilla sur le sol. Jamais elle ne serait à la hauteur de la véritable Yumi, enfaite c'était réellement juste une simple copie, raté de plus. Elle ferma les yeux, en position fœtal, elle voulait oublier, tout oublier ...
- Kaito-sama ...
Elle avait échoué, encore.
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MessageSujet: Re: Comment ... Comment ... EmptyDim 30 Mai - 12:24

Kaito refoulait encore ce terrible chagrin qui lui déchirait les entrailles quand il sentit les épaules de Yumi ployer sous son bras. Avant qu’il n’ait compris ce qui se passait, elle s’était levée d’un bond et bredouillait des excuses d’une voix brisée. Brisée ? Mais ce module-là n’était censé s’activer que pendant ses missions d’espionnage…

« Vous ? » répéta-t-il dans un souffle, stupéfait.

Elle ne le vouvoyait jamais en privé. Mais avant qu’il n’ait pu seulement penser à lui demander d’activer ses anti-virus pour un scan de ses systèmes, elle s’enfuit en courant.

« Yumi ! » s’écria-t-il en bondissant à son tour sur ses pieds.

Il voulut la suivre, mais il n’eut pas plus tôt traversé la place qu’une lance de douleur traversa son torse. Il trébucha et dut se rattraper à un mur providentiel. A travers sa vision brouillée par la souffrance et les mèches argentées qui lui tombaient devant les yeux, il aperçut Yumi qui disparaissait dans la foule. Bien qu’elle courût un peu plus vite qu’une humaine normale, son module de discrétion la tempérait et les passants paraissaient plus étonnés par sa fuite que par ses prouesses d’athlétisme.

Pour la énième fois de sa vie, Kaito maudit avec véhémence ce corps qui le trahissait. Il plongea impatiemment la main dans la poche de son manteau et en sortit son pulvérisateur de trinitrine. Son bras gauche était déjà tout ankylosé, et pendait inutilement contre son flanc pendant qu’il diffusait le produit sous sa langue.

Qu’est-ce qui avait pris à Yumi ? Pourquoi ce comportement irrationnel ? Il avait déjà remarqué que ses réactions émotionnelles dépassaient parfois ce dont sa programmation aurait dû être capable. Il y avait cinq ans qu’il l’avait créée : elle avait eu le temps de peaufiner elle-même ses codes ; il ne reconnaîtrait peut-être même pas son travail s’il venait à y jeter un œil aujourd’hui. Mais qu’avait-elle fait de ses modules comportementaux ? Selon toute logique, il aurait dû les vérifier le plus tôt possible et corriger les éventuels problèmes. Mais il devait bien s’avouer qu’il avait peur. Avec chaque jour qui passait, c’était comme si Yumi développait sa propre personnalité. Elle n’avait jamais été tout à fait son épouse. Jadis, ses sourires étaient trop fades, dépourvus de vie, et ses yeux étaient de grandes fenêtres vides qui ne reflétaient aucune âme. A présent, c’était différent. A présent, s’il n’avait pas su que le corps de Yumi était fait de métal et de capteurs d’une finesse extraordinaire, il aurait presque pu dire… que sa femme avait une sœur. Une jeune femme naïve qui découvrait chaque jour un peu plus le monde, et qui ne se comprenait pas elle-même.

Kaito serra les dents et se força à avancer malgré la douleur. Pourquoi ces fadaises irréalistes ? Il avait déjà bien assez souffert sans laisser sa folie le bercer un peu plus d’illusions. Yumi était une androïde. Une androïde dont le comportement défiait tous les modèles qu’il avait ancrés dans sa programmation. Il devait la retrouver, avant que son processeur ne soit endommagé ou sa couverture compromise. Il ne pouvait pas laisser quelqu’un s’emparer d’elle si elle se révélait incapable de se défendre.

Il ne pouvait plus courir maintenant, il était déjà bien assez pénible de marcher. Il suivit difficilement le chemin qu’avait pris Yumi, tourna dans la rue déserte où il croyait l’avoir vue disparaître. Il tourna un peu en rond, jusqu’à trouver une chaussure solitaire sur les pavés. Il dut se baisser lentement pour la prendre, en retenant ses longs cheveux d’une main, et en modulant son souffle. C’était bien celle de Yumi. Il suivit l’allée jusqu’au bout, déboucha à nouveau sur une rue plus fréquentée. Les gens allaient et venaient, mais il ne vit pas Yumi. En revanche, un jeune homme adossé contre un mur regardait la foule passer d’un œil désintéressé.

Kaito engagea la conversation avec lui.

« Une fille en kimono ? Ouais, elle est passée en courant il y a quelques minutes. Par là » ajouta-t-il en levant le bras vers la gauche.
« Merci bien. »
« Enfin si c’est vous qui l’avez mise dans cet état, » poursuivit le jeune à qui on n’avait rien demandé, « vous feriez mieux de la laisser tranquille. »

Kaito lui adressa un regard glacial. L’adolescent blêmit et se pressa contre son mur.

« Ouais, ben c’était juste une remarque… » marmonna-t-il.

Kaito l’ignora et poursuivit son chemin. Il lui fallut presque un quart d’heure pour échouer sur le pas d’une petite cour mal entretenue, entre la rue et trois immenses façades aveugles. Le soleil filtrait mal, ici. Kaito en était plutôt reconnaissant. Il avait chaud et son front était trempé de sueur. La douleur s’était un peu calmée, mais elle était toujours là, pulsant dans sa poitrine. Elle attisa les flammes de sa colère quand il aperçut les tâches, la poussière et la boue sur ce tissu si cher à son cœur. Il ne lui avait pas demandé de mettre ce kimono. De quel droit avait-elle dégradé ce souvenir si précieux ?

Mais le ressentiment fondit quand il vit cette tête baissée, cette misérable forme recroquevillée, et les pensées saugrenues qui lui étaient venues plus tôt revinrent le hanter. Car soudain c’était presque une petite fille perdue.

Il se fraya un chemin à travers les buissons pour s’approcher d’elle, et ses capteurs auditifs l’avertirent de son arrivée. Ses grands yeux bleus se levèrent, et ils avaient quelque chose de terrifié quand ils se posèrent sur lui. Il avait beau se remémorer la liste de leurs composants, le moment où il avait soudé chacun d’entre eux ensemble, il ne pouvait pas ignorer ces yeux.

Il s’agenouilla devant elle, sortit la chaussure de sa poche et prit délicatement son pied sale. Il la lui remit à gestes lents, parce que son bras gauche était toujours douloureux et que sa respiration était laborieuse.

« Pourquoi t’être enfuie ? » dit-il enfin.
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